lundi 18 avril 2011

Les aventures de Reggie et Valonneux en Tasmanie

Alors que Reggie lance l'éditeur de texte dans la cuisine du backpack, Valonneux prépare les ptits ponches : Bundaberg rhum, lime, sucre roux et miel. On s'était dit qu'il fallait qu'on se prenne une cuite comme au bon vieux temps, et le mauvais temps en a donné le prétexte. Nous nous en excusons dès lors pour la suite du récit.
Valentin est un chouette fellow de 23ans, ex-collègue civiliste de Neuchâtel. Il avait émis le souhait de me rejoindre pendant mon voyage dans le Pacifique, et ses vacances ont coïncidé avec mon séjour en Tasmanie.
C'est donc un dimanche à Melbourne que je suis allé les chercher, lui et son sac à dos rempli d'affaire de randonnées. Il faut dire qu'il est venu pour ça (hop première rasade de ptit ponche, ah ouais ça c'est du bon) et que ça paraissait plutôt une bonne idée, à la base… (rire off - pause tim tam rhum raisin)
Mais commençons par le début de l'aventure, qui m'a vu ne pas trouver de caravan park libre à Melbourne et c'est donc dans un joli suburb à côté des poubelles, que sont venus ramasser les éboueurs le matin à 5h30, que nous avons passé notre première nuit. (2ème rasade)
Réveil matin -6h- on se réveille comme une fleur, un peu pâteux, et on se met en chasse direction la douche. C'est pas pour dire, mais après 26h de voyage, Valentin, il pue. Et le soir d'avant, notre incursion dans un caravan park s'est soldé par un échec devant la porte codée des sanitaires. Rebelote, les backpacks croisés en chemin, direction le port, ont des douches bien trop sécurisées. Valentin n'a même pas été foutu de séduire une germaine backpackeuse pour nous ouvrir les portes de… la douche. Du coup, on s'est retrouvé dans les toilettes publiques les plus glauques de la plage pour faire un brin de toilette. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà foutu à poil dans les toilettes publiques à côté du pissoir, mais ça fait bizarre. (On est content qu'il n'existe pas de photo de ce moment hors du commun - cheers)
2011.03.28_Devonport-5
A bord du Spirit of Tasmania
Le soir même, nous avons embarqué à bord du Spirit of Tasmania avec mon van, le White Wombat Mobile (Dobelyou Dobelyou Ême pour les intimes), avec cinq check de sécurité qui nous ont coûté les carottes, les oignons, et même les pelures de kiwi. Heureusement que nous n'avions pas de lance-roquette, de missile anti-char, de lance-flamme à design militaire ou toute autre imitation plastique caché sous le matelas, vérifié deux fois.
Après une nuit paisible dans les Ocean Recliners et un tour avec un security guard dans la cale pour chercher les kiwis dans leur pelure, le fromage et le produit pour lentilles, nous avons débarqué à Devonport. Tassie, nous voici !
Le petit-déj enfilé au bord du canal, nous avons parqué WWM en ville pour faire la tournée des magasins de montagne. Nous y avons trouvé une superbe tente en solde, une fuel stove de 80g, 20m de corde, une natte de sol et quelques menus accessoires du même acabits. En revenant au van, la police avait laissé une prune de bienvenue : The 1st offence is free, Enjoy your hollidays.

Over Deloraine_
Coucher de soleil sur Deloraine
Ce yoplait à la mangue est un pure délice velouté. Encore plus que mes trois sacs de couchage (voir plus loin).
La Tasmanie est la plus grande île au sud de l'Australie (qui est la plus grande île au nord de la Tasmanie…) (et voila qu'on se tape notre premier fou rire, on tient déjà plus après 4 rasades de rhum). La Tasmanie est donc une île plate au sommet le plus élevé à 1600m où il est facile de se taper du dénivelé pentu et descendu dans les deux sens. 40% du territoire national est protégé, la moitié inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, Tassie reste ainsi une vieille fille passablement farouche. L'autre moitié compte 450'000 habitants, pour 1.5x la superficie de la Suisse. Ici, le climat est soit pluvieux, soit humide. Parfois, les deux en même temps, particulièrement quand il pleut.
L'inconvénient est que même en sachant tout ça, Valentin a voulu venir y randonner. (et qu'en plus c'est pour y passer 3/4 de ses vacances annuelles - hop un tim tam pour la route)
Départ du Road Trip pour Stanley - The Nut. Régis a vu un gros vieux caillou plat dans l'eau, témoin de la formation de l'activité volcanique d'un autre temps, il a donc voulu absolument le prendre en photo. Résultat des courses, on a fait du strobisme dans une vieille ruine abandonnée, moins vieille que le caillou, mais toujours plus vieille que nous deux réunis. (et si elle n'était pas abandonnée, ce ne serait pas une vieille ruine abandonnée).

2011.03.29_Devonport-32
La vieille ruine abandonnée (qui ne serait pas abandonnée blablabla)

Ensuite, Valentin m'avait parlé d'un projet qui me semblait un peu fou : la South Coast Track. Retenez bien ce nom, il va revenir un peu plus loin. En gros, c'est une petite randonnée en bord de plage de 7 à 9 jours sur 85km tout au sud de l'île. Là où il fait souvent pluvieux et humide à la fois.
Anyway, on s'est dit qu'il fallait tester la tente d'abord et notre capacité de survie dans la nature à la Man vs Wild. Donc, direction le Cradle Moutain Park, départ de la non moins célèbre Overland Track dont la première étape fait environ 5h de marche. Un truc de petit zizi, on se lance pour un tour panoramique de 7h20 dans le drizzle, cette petit pluie toute fine qui mouille jusqu'à l'os. (Valentin, sers-moi un autre tit ponche)
2011.03.31_Valentin_Tasmanie
Entre deux drizzles à Cradle Mountain
Walls of Jerusalem - L'aventure commence ici
Trop facile, nous décidâmes donc de tester la tente aux Walls of Jerusalem, une région alpine formée par le retrait d'un glacier, avec hauts plateaux marécageux, lacs (nommés ainsi quand le marécage est trop grand) et une météo capricieuse. (santé ! Deuxième tit ponche).
Le Walls of Jerusalem National Park est l'un des moins fréquenté, et donc plus préservé (si on ne parle pas de la South Coast Track…). Par conséquent, l'unique accès au départ des randonnées se fait sur une unsealed road de 19km que nous avons fait avec la jauge d'essence sur réserve. C'était l'aller. Ensuite, préparation du sac, hyper motivé, temps au beau fixe (il ne pleuvait presque pas), on a commencé l'ascension - 600m à 1100m en 4km, et là…. il a commencé à drizzler sec, ou plutôt très humide. Ca nous a poursuivi jusqu'au campsite. Là, le courage nous gonflant encore la poitrine, nous avons bravement décidé de continuer jusqu'aux Walls. 200m plus loin, on faisait demi-tour… No way. Trop humide et un vent à décorner les opossums, la preuve on en a pas croisé un avec des cornes. Retour au campsite, et c'est là! que la vraie aventure commence. Pitcher la tente sous une shower de malade, entre les toilettes (seul endroit presque sec à 10km à la ronde) et la plateforme pour la tente en bois si peu dure. Le drizzle nous ainsi poursuivi, pour le montage, pour le souper, le brossage des dents et même pour le pipi avant le dodo. Entre-temps, un possum décorné et affamé a volé le cornet poubelle en faisant un tintamarre d'enfer des boites de thon vides digne des trompettes de Jericho à travers les Walls of Jerusalem.
Le matin, 5h, 0°C, une fine pellicule de neige nous attendait à la sortie de la tente, du coup, popote dans la tente.

2011.04.01_Valentin_Tasmanie
Thé du matin, fait meilleur dans 3 sacs de couchage

Après avoir réparti le fond du muesli parcimonieusement d'un maladroit coup sec dans la tente plutôt que dans le bol, le plus dur a été de renfiler les chaussettes trempes plus les chaussures trempes et glacées. Dépitchage frigorifique, on a poursuivi l'ascension jusqu'au Temple de Solomon, le sommet voisin du Mt Jerusalem. Sentier ventu, partiellement enneigé, la vue au sommet était saisissante, malgré la brume qui recouvrait une partie du paysage.
Arrivé au van après les 5h de descente, Murphy nous a poursuivi jusqu'à ne plus pouvoir démarrer le van… On a refait le plein d'huile (qui fuyait), du liquide de refroidissement (qui fuyait), gratté les contacts de la batterie (qui étaient corrodés), mais rien… Il a fallu l'intervention d'un local barbu et d'un push-start en descente pour qu'enfin on puisse repartir. 5km plus loin, on utilisait les 5l de secours pour rallier la pompe la plus proche. Là, on était prêt pour la South Coast Track. (Valentin dit que ces Australiens sont quand même les seuls blaireaux à vendre des biscuits par paquet de 11, qui est un nombre premier… Moi j'en ai compté 9, qui n'est pas un nombre pair pour autant. Surtout quand on est deux)

Walls of Jerusalem, petit matin, 0°C
Dans le Walls of Jerusalem National Park
South Coast Track - La veille

On est arrivé à Hobart, Valentin a acheté les billets d'avion qui vous nous emmener à Melaleuca, on est repassé à Mountain Design et Kathmandu acheter des guêtres, des chaufferettes pour les mains, des pantalons de pluie et la bouffe pour 7 jours de trek plus un jour de sécurité. Au menu :
-petit-déj : muesli agrémenté de fruits confits et fruits secs, à manger tel quel ou humidifié avec le thé matinal.
-lunch : une boite de thon avec des biscuits.
-souper : un paquet de nouilles chinoises.
-snacks : barres muesli
-extra : un paquet de cookies, un paquet de sucre, une plaque de choc pour le réconfort.
Dernière nuit de sommeil dans le backpack avec des Taiwanais qui ont fait la nouba dans la chambre d'à côté jusqu'à 2h du mat.

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Muesli, thon, biscuits et nouilles chinoises !

South Coast Track - Jour 1 : Melaleuca - Freney Beach // 4h & 367m de dénivelé

L'avion, coucou 9 places (peut-être 8, mais après le coup des biscuits, on est plus sûr) a été retardé de 4h pour problème technique. Que cela ne tienne, on arrivera en principe avant la tombée de la nuit. Pesée du sac : 19.3kg. C'est moins que les 20 autorisés mais ça va faire lourd ! Qu'est ce que j'ai bien pu prendre en trop ? Peut-être deux sacs de couchage. (Hé ben oui, Reggie est un petit frileux et Valentin un sale égoïste qui n'accepte personne dans son sac de couchage. Résultat, trois sacs de couchage une saison feront bien l'équivalent d'un sac trois saisons. Espérons qu'on ne tombera pas sur celle qui manque…)
14h20, on décolle enfin. Hobart défile sous les ailes puis les forêts passent de bien entretenues à franchement sauvages. L'avion se profile entre des pics effilés mais le ciel est bleu avec juste quelques moutons.
35min plus tard, on atterrit à Melaleuca. On est au milieu d'une grande plaine avec une piste d'atterrissage et deux cabanons. Rien d'autre.
Notre pilote nous tend la bouteille de gaz et nous dit : South Coast Track : that way. Good Luck.

Première étape tranquillou, 4h de marche le long d'un sentier ma foi encore plutôt bien entretenu, ce qui n'a pas empêché notre Reggie national de se vautrer sur une planche glissante. Première et unique rencontre sur le tracé, un vieil ermite en pyjama (?) qui cherchait son chien que nous avons supposé consommé à la broche quelques jours plus tôt sur la Port Davey Track dont il revenait après qu'il eut bouffé toutes ses croquettes. On se réjouit de la suite. Arrivée de justesse pour le coucher de soleil sur Freney Beach. Ce sera tout pour aujourd'hui, exclu de marcher plus longtemps, d'ailleurs le campsite local est une pure merveille au bord de la plage.

Freney Beach - South Coast Track
Coucher de soleil sur Freney Lagoon

South Coast Track - Jour 2 : Freney Beach - Louisa River // 7h & 860m de dénivelé

Lever aux aurores pour profiter d'un lever de soleil brumeux mais magnifiques et départ direction la Louisa river que nous espérions atteindre en 5h environ. Mais c'était sans compter sur les talents hors pairs de traducteur de Valonneux le merdeux qui nous a fait perdre 1h sur une plage (comme si on pouvait faire autre chose que la suivre) en supposant que le chemin devait repartir inland… Mais oui on l'aime... 7h plus tard, arrivée dans les Louisa Plains avec les lumières du crépuscule, à ce moment, Valentin lança:
- Hé, c'est Vallonneux par ici !
- Enchanté, moi c'est Reggie :)
C'est avec nos nouveaux surnoms que nous franchîmes à gué nos trois premières rivières rouges sang (il existe par ailleurs un proverbe chinois qui dit que lorsque la rivière coule rouge… mais ça on se le garde pour  le 5e jour). Arrivée au campsite avec les derniers rayons de soleil, nous faisons la rencontre de Julie et John, un sympathique couple de retraités bushwalkers, mais plutôt bien expérimentés et d'Ashley, un sympathique courtier en banque, ex-officier un brin sûr de lui-même… Il parait que les bons s'enfilent les deux premières étapes en une, mais nous, sur ce coup là, on a fait les petits zizis.
Louisa Plains_
Valonneux le Grand Explorateur, par Reggie
South Coast Track - Jour 3 : Louisa River - Deadman's Bay //  7h50 & 1300m de dénivelé

On a fait le plein de muesli sec aux fruits secs pour l'étape réputée la plus dure du tour, la fameuse ascension puis redescente de l'Ironbound Range. Profil présumé : 0->967->0m sur 13km. Dans les faits, ça monte sec au début, ça descend plutôt mouillé sur la deuxième partie. La montée s'effectue de bon matin, sous un soleil providentiel par des températures des plus agréables. Nous y rattrapons rapidement Ashley l'ex-GI qui est à la peine avec son sac militaire (3,5kg à vide) et ses 4 litres d'eau. Ralalah, ces militaires, c'est plus ce que c'était. Se faire dépasser de la sorte par deux civilistes même pas en uniforme… y en a des qui qui(si si, ça se dit, je vous jure) se sont fait harakiri pour moins que ça ! Après une ptite pause cookies au sommet, nous entamons la descente qui s'avère rapidement devenir scabreuse, puisque cette dernière s'effectue dans le lit d'une petite rivière boueuse et glissante de 50cm de large et pentue à 45°. Résultat des courses : 3h pour monter, 4h50 pour descendre. Les 967m de dénivelé se sont finalement transformés en 1300m à force de monter et redescendre dans ces rainforests qui décidément ne savent pas ce qu'elles se veulent. Arrivée au Campsite de Deadman's Bay vers 16h où l'on retrouve nos deux retraités qui ont poutzé cette étape en juste 30mn de plus que nos 7h50. La dèche. Ashley nous y rejoindra une bonne heure plus tard, crevé mais heureux. Pitchage de tente liquidé en deux temps trois mouvements, un ptit coucher de soleil sur la baie pour la route et c'est l'heure d'un souper autour du feu. (Hop, 3ème round et fin de la bouteille de rhum… on a vraiment sous-estimé nos capacités!)

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Ce matin, on était au bord de la plage. Ce soir, on y a sera à nouveau...


South Coast Track - Jour 4 : Deadman's Bay - Osmiridium Beach // 6h & 1540m de dénivelé en bord de mer…

3e jour que je renfile des souliers humides… C'est moche à dire mais je rêve des KS de l'armée, bien plus étanches que ces espèces de rythmiques. Soleil toujours radieux qui va se transformer en plomb le long des 4km de Prion Beach. 26°C au sud de la Tasmanie, c'est du jamais vu, dire que plus bas, c'est le Pôle Sud… Au bout (de la plage, pas du Pôle Sud) se trouve le fameux boat crossing, avec un bateau qu'il faut laisser à chaque bout de la rivière, fort heureusement pas en crue, ce qui nécessite 3 voyages avec le remorquage d'un des bateaux au milieu. Bons diables que nous sommes (pas comme le Diable de Tasmanie qui ne daigne nous montrer que ses traces et pas même le bout de son museau cancéreux), nous avons avons pagayé pour tout le groupe (avec une classe et une technique dirons-nous … particulières). Ce qui nous vaudra quand même une plaque de chocolat, ô luxe suprême. 
Ensuite, nous avons poussé jusqu'au second campement proposé de l'étape, au travers de la fameuse boue tasmane (en Tasmanie, la boue est très à la mud). Moi qui avait réussi à sécher mes chaussettes sur la plage, c'est partie remise. Vivement l'outback et ses 45°C à l'ombre.
De plus, on ne sait pas comment, mais on s'est tapé plus de dénivelé que la veille, ce qui se ressent dans les guiboles.

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Sur les traces des Wallabies et autres Diable de Tasmanie

South Coast Track - Jour 5 : Osmiridium Beach - Granite Beach // 4h & 350m de dénivelé

Jour tranquille si je n'avais pas envie de chier dans mon sous-vêt' thermique toutes les 5min. Heureusement, les toilettes avaient la vue la plus imprenable de tout le campement sur le levé de soleil. A propos, que disait-on du proverbe chinois…? Mais quelques micropurs et deux-trois immodium viendront à bout de mes besoins les plus pressants. Après 4h de marche aisée, le campsite de Granite Beach se mérite après une petite ascension le long de la falaise niveau 4C sur les rochers rendus glissant par la cascade. Pitchage de la tente juste avant le drizzle, ça liquéfiera non pas mes selles mais la boue de demain, à la profonde réputation (au moins jusqu'à la taille). On se prépare psychologiquement en cuisinant nos délicieuses nouilles asiatiques (on pourrait sûrement écrire un papier dans "Nature" rien qu'avec le Benchmark des différentes saveurs et qualités vendues chez Coles…) bouillies à l'eau tannique de la source toute proche. 

Granite Beach - South Coast Track
L'arrivée au campsite le 5e jour se mérite...

South Coast Track - Jour 6 : Granite Beach - South Cape Rivulet // 9km, 6h & 600m de dénivelé dans la boue

Et c'est parti pour la pataugeoire. Le cerveau s'est mis en mode "j'y couperai pas" et saute à pieds joints dans le bourbier. Tant pis pour les sangsues et les mollets détrempés. Heureusement, Gaston le bâton me sauve la mise à plusieurs reprise, jusqu'à ma glissade dans la mare - flouch je m'en fout partout. Gaston le bâton est rebaptisé Muddy Stick pour l'occasion. Mais finalement, l'étape ne fut pas aussi pénible que prévue, jusqu'à la South Cape Rivulet qu'il ne faudrait pas franchir à marée haute. Qu'à cela ne tienne, nous on ne veut point se languir de ce côté-ci de la rivière. Hop, traversée avec de l'eau jusqu'aux bijoux. Seul mon sac (à dos, rhôôô quoi mais arrêtez) a fait mouillette, merci Valonneux. A nouveau, pitchage de la tente 15min avant la pluie de l'après-midi. On est trop fort.

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Mes pieds furent secs seulement 2 jours sur sept...

South Coast Track - Jour 7 : South Cape Rivulet - Cockle Creek // 3h26 & presque plat.

La fin du sentier devient plus touristique, néanmoins la pluie de la veille à rendu les 4 premiers kilomètres franchement détrempés et glissants - avec 5j sans pluie, on désespérait de voir le "vrai" South Coast Track. Ben une semaine comme ça, on l'aurait chié grave ! (aller chercher les autres récits sur google, nous est de sacrés touristes comparé à eux).
Que cela ne tienne, on a enfilé le tracé en moins de 3h30 ce qui nous monte à presque 40h de marche (une tite semaine de boulot, enfin, je dis ça, mais depuis 6mois… je glande pas grand chose), 85km et 5000m de dénivelé dans les deux sens. Pas mal pour des touristes en sac à dos.
Arrivée à la civilisation (une toilette avec un vrai trône, un poste de rangers déserté, 2 Français et une grande quantité de moustiques encore plus nuisible), on en profite pour finir les boites de thon et jouer à notre jeu préféré après une semaine sans rasoir : Je te tiens- tu me tiens par la barbichette (finalement toujours aussi imberbe le Reggie, quand est-ce qu'il aura du poil au menton…) - le premier qui rira - tarte à la fraise. On vous laisse voter le perdant...





2011.04.11_South Coast Track-4

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Reggie & Valonneux

Bon allez, c'est pas tout de rigoler, mais il fait faim maintenant.  On va se grailler une bonne casserole de pasta à la sauce tomate, avec champi de la Tasma, carotte, du Rosmary tuna qui a survécu à la South Coast Track, mais qui ne tiendra pas plus longtemps face à l'appétit de deux ivrognes et des herbes à l'italienne pour rehausser la sauce barilla. Bonn ap'